Les fondements économiques de la stratégie d'entreprise sont la recherche du profit et de la croissance combinés.
Les stratégies d'entreprises :
Le concept de stratégie se développe dans les entreprises au cours des années 50. A.D. Chandler définit la stratégie comme "...la détermination des buts et objectifs d'une entreprise et le choix des actions et de l'allocation des ressources nécessaires pour les atteindre". Les concepts, outils et démarches de la stratégie se sont développés, donnant naissance à de multiples analyse de gestion stratégique.
Aujourd'hui tout le monde parle de stratégie, dans et hors de l'entreprise, en pratique comme en théorie. Le spécialiste rencontre certes moins de difficulté pour argumenter l'intérêt de la notion. Mais il se trouve de plus en plus embarrassé pour présenter le domaine, son objet, ses méthodes et la pensée qui se constitue, tant les discours sont nombreux. L'accent est généralement mis sur l'un ou l'autre du triptyque technologie-organisation-ressources humaines, ce qui représenterait la tendance actuelle.
Il en ressort une conception réaliste, mais aussi plus diluée de la notion de stratégie qui se trouve ainsi "capturée" par les disciplines fonctionnelles : production, ressources humaines, marketing et finance.
En 40 ans, la pensée stratégique d'entreprise s'est imposée comme l'une des dimensions fortes des recherches et des discours sur le management.
Mais aucun modèle et aucune théorie ne domine vraiment. L'on est davantage en présence d'une coexistence d'explications et de propositions.
Sans mise en perspective de cette pensée stratégique d'entreprise, il s'avère délicat voire impossible de s'orienter dans cette profusion, d'apprécier la portée des théories et la validité des outils.
Pour analyser les stratégies d'entreprises il nous faut regarder du côté de l'économie industrielle.
La réflexion stratégique est fréquemment marquée par l'utilisation des outils et des instruments d'analyse issus de l'économie industrielle.
A partir des années 30 l'énoncé du triptyque de l'économie industrielle est le suivant
structures-comportements-performances,qui servira de fondement méthodologique à la grande majorité des manuels et des travaux publiés dans ce domaine.
Le point de départ du raisonnement de l'économie industrielle se situe au niveau des
performances : l'intérêt général exige de la part des producteurs de biens et de services la plus grande efficacité de la production (quantité, qualité et prix), du progrès technique, de l'allocation des ressources et de l'emploi.
Si cet idéal n'est pas atteint, c'est qu'il y a, au niveau des comportements ou des structures, des distorsions qu'il faut localiser, supprimer ou sanctionner.
En tant qu'organisation ou coalition dont les différents composants sont les actionnaires, le PDG, les managers, les cadres, les employés, les syndicats, les clients; les intérêts et les objectifs des chacun peuvent ainsi être en conflit avec ceux des autres et la firme doit disposer d'un système de résolution des conflits internes et externes.
La conception selon laquelle l'entreprise est une organisation ou une coalition aboutirait ainsi à la construction d'une fonction objectif composite, différente d'une firme à une autre, résultat de marchandages, de négociations, de compromis entre les différents participants et leurs objectifs propres.
Par delà ces différences, il faut bien toutefois admettre
une logique économique commune de la fonction objectif de l'entreprise privée. Soit la recherche combinée de profit et de croissance.
La globalisation stratégique est une articulation entre la recherche de la compétitivité, à la fois quantitative et qualitative. La
compétitivité, c'est la capacité de vendre durablement et avec profit ce que l'on produit. C'est la capacité de déceler en permanence les besoins, exprimés ou latents, des consommateurs et de répondre à ces besoins en réalisant du profit.
En recherchant le profit et la compétitivité, l'entreprise ne fait en fait que rechercher des rentes.
Les choix stratégiques : Les quatre directions à gérer sont : la production, l'organisation, la vente et la croissance. Ces pôles sont en interactions. (...)
Les six sources de profit selon une étude contemporaine de l'université d'Evry. (...)